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Romain - élève en 1ère année monovalent machine 

J’ai embarqué deux mois en tant qu’élève machine sur le VN Partisan. Ce Platform Supply Vessel de 85 mètres de long armé par Seaowl propose des exercices de l’Armée mais aussi permet des dépolluer des zones en haute-mer souillées par des hydrocarbures. C’était une super expérience. Déjà c’était mon premier embarquement officiel, je suis tombé sur un équipage super qui était conscient que je ne connaissais vraiment rien à l’aspect pratique de la machine d’un bateau avant d’arriver à bord. L’ambiance à bord était détendue, tout le monde se tutoyait et il n’y avait pas de “manières” à bord, on était vraiment libre. Une journée à bord se présentait de cette manière : comme souvent en machine, les horaires de travail sont les mêmes que celles à Terre, j’étais attendu au PC machine à 8h ou j’effectuais une ronde des compteurs et des niveaux de certaines caisses.

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Ma journée de travail se terminait entre 17h30 et 18h après ma ronde des puisards. Puis entre les deux, je faisais des taches que les mécaniciens me donnaient ou leur filais un coup de main. Vers les derniers jours où je commençais à me sentir vraiment à l’aise, je travaillais en autonomie sans qu’on me dise forcément ce que je devais faire. J’aidais parfois les matelots sur le pont, notamment en manœuvre ou pour de la manutention. Mais aucune journée ne ressemblait à une autre, la diversité des tâches était impressionnante. Egalement, tous les samedi midis c’était aux élèves de préparer le repas, donc je quittais mon quart une heure plus tôt le temps de tout préparer. Parfois on était appelés à commencer plus tôt ou à venir pendant la nuit. En cas d’urgence il ne faut pas se contenter d’horaires de bureau, s’il faut réparer, il faut le faire au plus vite, mais sans précipitation. Même si le VN Partisan est un navire de service et navigue en fonction de ce qui se passe en mer, il navigue généralement à la semaine. Les deux premières semaines, on appareillait le lundi matin et on revenait à Brest le vendredi soir pour y rester à quai tout le week-end (ou on avait juste le dimanche après-midi en repos). Quand on était en mer on naviguait, où les journées étaient rythmées par les ballets d’hélicoptères, légèrement au large des côtes bretonnes. Pendant la suite de l’embarquement, nous ne sommes pas repartis en mission, car on était en arrêt technique à Brest. Des techniciens de chez Damen Shiprepairs ainsi que des indépendants sont venus pour effectuer les travaux sur toute la machine.

Le philosophe Confucius disait, “choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie”. J’ai eu la certitude qu’être officier mécanicien embarqué était ma vocation, et cette maxime a pris tout son sens. Aller travailler n’était, en effet, pas une contrainte pour moi et j’avais toujours cette soif d’apprendre de nouvelles choses. Le seul bémol est que j’ai été déçu par le fait de pas avoir plus navigué, mais sans l’arrêt technique je n’aurai peut-être pas appris autant et l’on ne m’aura pas laissé autant pratiquer et m’entraîner. Au final, j’ai beaucoup aimé cet embarquement et serai même tenté, si c’est possible de revenir l’été prochain.

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