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Louis Dreyfus, l'innovation 

Louis Dreyfus, c’est d’abord une histoire d’hommes d’affaires. De banquiers. De grands et puissants négociants qui cherchaient à être représentés dans tous les milieux prospères. C’était dans les années 1850. Louis Dreyfus est originaire d’Alsace, et se spécialisa dans le négoce du grain, de la construction maritime, de l’énergie et des finances. Dans les années 1870, la branche maritime s’émancipe pour devenir une filiale du Groupe Louis Dreyfus, et devient Louis Dreyfus Armateurs. Ils possèdent alors toute une flottille de grande envergure de cargos reliant essentiellement l’Amérique du Nord à l’Europe du Nord et à la Méditerranée.  En 1961, ils commandent une série de navires novateurs, des minéraliers transportant du fer, avec une implantation du château du navire tout à l’arrière. Dès lors, la compagnie LDA se concentrera sur le vrac jusque dans les années 70 où les premiers méthaniers et gaziers entrèrent en flotte. En 1991, LDA se diversifie encore un plus en s’orientant vers la société CGGVéritas, toujours active aujourd’hui quoique quasiment réduite à néant. Il s’agit d’une entreprise de recherche sismique possédant encore plusieurs navires orientés vers cette recherche, malheureusement quasiment tous désarmés à Dunkerque faute de fonds.

A l’orée du troisième millénaire, la compagnie décide de se lancer, avec Alcatel-Lucent et en partenariat avec France Télécom Marine, dans les navires câbliers. Une véritable manne encore aujourd’hui, avec le remplacement sur tout le globe des fils de cuivre par la fibre optique. Deux ans plus tard, la firme décide de se lancer dans les navires rouliers. Son partenariat avec l’Etat français lui permettra de mettre en commande plusieurs navires Roro (rollon/roll-off), qui ne transporteront pas des voitures comme les autres, mais bien des tronçons entiers d’avions Airbus entre les différents sites d’assemblages du groupe dans toute l’Europe, à l'instar de la compagnie Maritime Nantaise qui transporte jusqu'à Kourou des blocs de la fusée Ariane dont nous parlerons après. En 2004, LDA touche pour la première fois au transport de quelques passagers en s’associant à son homologue italien Grimaldi, qui possède une histoire et une évolution vraiment très proche que celle qu’a pu connaître LDA. Ce partenariat fera naître « l’Autoroute de la Mer » entre Montoir-de-Bretagne (St Nazaire) et Gijon en Espagne à travers la compagnie GLDA, (et également pour relier Toulon à la Tunisie). Ces lignes avaient pour but de transporter essentiellement des camions entre les deux pays pour désengorger les axes routiers et de mettre à profit le temps de repos des chauffeurs. L’idée excellente en soi a été arrêtée  en 2014 à cause de subventions non reçues et d’un coût trop élevé, mais elle est sur la voie du retour puisqu’un appel d’offre a été lancé à la fin de l’été 2017.

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Parallèlement en 2005, LDA crée plusieurs filiales dédiées à des secteurs bien différents. Souhaitant développer ses activités ferries, elle crée la filiale LD Lines, pour son Autoroute de la Mer, mais également pour reprendre la ligne Le Havre-Portsmouth à la société P&O et celle de Dieppe-Newhaven au conseil général de la Seine-Maritime. En 2007 cette filiale est rejointe par ALBA, une filiale pour la manutention de vrac dans les ports Indiens, et s’empare de la gérance du port de Cherbourg. C’est également l’année du rachat entier de LDA par Philippe Louis Dreyfus, la société devient totalement émancipée du Groupe Louis Dreyfus. En 2011 la société décide de commander six nouveaux vraquiers et développe de plus en plus son activité de câblier, n’oubliant pas ses activités fondamentales. La société a aujourd’hui fermé plusieurs filiales, comme LD Lines par exemple, et a mis en vente CGG, dans le but de se concentrer sur son noyau initial. Aujourd’hui la compagnie emploie, sous pavillon français, 1600 personnes et s’appuie sur ses activités d’essor telles que les rouliers pour Airbus, la manutention au sein de champs éoliens offshore, ou encore les câbliers, pour réinvestir dans le transport de vrac quelque peu délaissé ces dernières années.

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